FPHN : le VPM Guylain NYEMBO dénonce la guerre d’agression du Rwanda, parmi les obstacles majeurs qui entravent la réalisation effective des ODD en RDC

Lundi 15 Juillet 2024, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l'Aide au Développement, Guylain NYEMBO a prononcé un discours poignant lors du Débat Général du Segment ministériel du Forum Politique de Haut-Niveau sur Développement Durable (FPHN) 2024, qui se tient du 8 au 18 juillet 2024, à New-York (Etats-Unis), sous les auspices du Conseil Economique et Social (ECOSOC) des Nations-Unies.

   

Lors de ces assises organisées dans le cadre du suivi et examen systématique des Objectifs du Développement Durable (ODD), Guylain NYEMBO a rappelé l’urgence d’un sursaut collectif pour la réalisation des ODD. « Vu de la République Démocratique du Congo, six actions s’avèrent impératives pour réaliser les ODD et envisager un futur meilleur pour l’humanité. Tout d’abord, au niveau international : la restauration de la paix dans les zones en conflit, la jugulation de la crise climatique ainsi que la mise en œuvre effective des programmes et autres cadres internationaux agréés pour le développement. Ensuite, une meilleure utilisation des données statistiques et le recours aux données inclusives ; une meilleure planification, par les gouvernements, des objectifs et autres programmes de développement nationaux ; et enfin, une meilleure mobilisation des ressources ».

Guylain NYEMBO a, à cette occasion, attiré l’attention sur les obstacles majeurs qui entravent la réalisation effective des ODD en RDC. « En effet, depuis 2022, la République Démocratique du Congo fait l’objet d’une guerre d’agression perpétrée par son voisin le Rwanda, comme l’atteste aujourd’hui le Rapport des experts des Nations-Unies récemment présenté au Conseil de Sécurité. Outre les milliers de morts qui sont à déplorer, près de six millions de personnes ont eu à fuir les zones de combat. Cette guerre est venue, à elle seule, amplifier l’indice de pauvreté, étendre les zones d’insécurité alimentaire sans pour autant sembler émouvoir la communauté des Nations », a déclaré le VPM.

   

Mobiliser urgemment les ressources

Il a fait remarquer que malgré les nombreux efforts consentis par le gouvernement dans l’avancement des ODD en RDC, notamment l’adoption en juin 2024 d’un nouveau programme quinquennal ambitieux, chiffré à 95 milliards de dollars américains, seuls les ODD 12 et 13 peuvent encore être réalisés d’ici 2030. « Ces efforts, traduits en programmes comme ceux : de la gratuité de l’enseignement qui a permis depuis 2019, à plus de 4 millions d’enfants à travers notre pays de réintégrer le circuit scolaire ; de la Couverture SantéUniverselle, lancé en 2021, et qui vise à garantir à la population congolaise un accès à la santé ainsi qu’à des soins de qualité (ODD3) ou encore les politiques visant à la réduction des disparités socio-économiques dont celles favorisant l’autonomisation des femmes…se retrouvent aujourd’hui fragilisés par l’exposition de notre économie aux variations des marchés mondiaux mais aussi et, avant tout par la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est de notre territoire national ».

Revenant sur les programmes de développement, Guylain NYEMBO a rappelé que le plan de relance des ODD prévoit un financement supplémentaire de 500 milliards de dollars par an en faveur du développement durable. Pour le VPM, il faut agir vite et conformément aux engagements précédents. « Il convient d’accélérer la mise en œuvre de ce mécanisme et de l’étendre particulièrement et urgemment aux pays qui sont le plus dans le besoin dont la République Démocratique du Congo », a dit le VPM.

   

Malgré les défis, Guylain NYEMBO a exprimé la détermination du pays à croire en un avenir meilleur. « Frappée dans sa chair mais sûre de sa victoire, la République Démocratique du Congo voit en ce Sommet qui se profile une opportunité. Celle, pour l’humanité, de réaffirmer son attachement à la coexistence pacifique entre les Nations et au développement économique et social. Cela, non seulement en créant des conditions plus favorables à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 mais aussi, en envisageant les voies d’une meilleure coopération entre les Etats afin de résoudre les problèmes de manière concertée et plus intelligente », a conclu le VPM.

   

Cellule de Communication & Presse