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Programmes & Dossiers saillants
Le Programme de Développement des 145 Territoires (PDL-145T) est une initiative politique de Son Excellence Felix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République Démocratique du Congo, visant à lutter contre la pauvreté, les inégalités et à promouvoir le développement dans les 145 territoires du pays. Le programme se concentre sur quatre composantes principales : l’amélioration de l’accès aux infrastructures et aux services de base dans les zones rurales, la promotion du développement des économies locales, le renforcement des capacités de gestion du développement local et la mise en place d’un système de suivi géoréférencé pour évaluer en temps réel les progrès du programme. La mise en œuvre du PDL-145T est supervisée par trois Agences d’Exécution : le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Bureau Central de Coordination (BCeCo) et la Cellule d’Exécution des Financements en faveur des États Fragiles (CFEF). Le financement du programme, évalué à 1.665 milliard de dollars américains, est principalement assuré par le Gouvernement congolais, avec une contribution partielle des allocations des Droits de Tirage Spéciaux du Fonds Monétaire International. Les premiers volets du programme concernent la construction, la réhabilitation et l’équipement d’écoles, de centres de santé et de bâtiments administratifs, ainsi que la réhabilitation des routes de dessertes agricoles. Bien que des progrès aient été réalisés dans la mobilisation des fonds et la planification des infrastructures, certains défis persistent, notamment le financement incomplet du programme, l’accessibilité difficile à certains sites, les délais dans les procédures de passation des marchés publics et des poches d’insécurité dans certains territoires.
Le Plan National Stratégique de Développement (PNSD) de la République Démocratique du Congo (RDC) découle d’une évolution stratégique amorcée en 2001, où le gouvernement a adopté une approche axée sur les résultats de développement. Ce changement de paradigme vise à lutter contre la pauvreté de manière plus efficace en mettant en place des plans nationaux de développement économique et social. Conçu en 2015, le PNSD représente un cadre stratégique global qui guide les interventions des parties prenantes, favorisant l’alignement des efforts vers des objectifs communs et la redevabilité. Le processus d’élaboration du PNSD a été largement participatif, intégrant les préoccupations de divers acteurs pour en faire un document unificateur. Ce plan reconnaît la nécessité de traiter les causes multiples de la pauvreté en RDC, notamment le chômage élevé et la croissance économique non inclusive, résultant en grande partie d’une gouvernance macroéconomique et sectorielle inadaptée. Pour répondre à ces défis, le PNSD propose une stratégie visant à construire une économie à croissance inclusive, axée sur la valorisation du capital humain, le renforcement de la gouvernance, la diversification de l’économie, l’aménagement du territoire et la protection de l’environnement. Ces orientations sont alignées sur une vision de développement à long terme, s’appuyant sur une approche séquentielle en trois étapes pour atteindre le statut de pays développé. La hiérarchie des piliers du PNSD reflète cette approche séquentielle, mettant en avant la gouvernance et le développement humain comme bases essentielles pour une croissance inclusive, suivies de la diversification économique et de l’aménagement du territoire. Cette approche est en accord avec les priorités du nouveau leadership politique de la RDC incarné par le Président de la République, S.E. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dont la maxime principale « Le Peuple d’abord » traduit une approche du développement centré sur l’homme et la femme comme prérequis fondamentaux pour toute action future, avec l’État de Droit comme socle de la gouvernance.
Dans le domaine du partenariat public-privé, une Unité de Conseil et de Coordination de la gestion des contrats (UC-PPP) conclus dans le cadre des partenariats public-privé a été créée en 2021, avec des mesures d’application établies en octobre 2023. Le Plan Triennal Budgétisé Annuel (PTBA) de cette unité a été révisé pour fournir des formations sur les partenariats public-privés aux différents acteurs intervenant dans ce domaine. L’UC-PPP, a depuis sa mise en place, consacré la majeure partie de ses premières activités à préparer à la mise en œuvre réussie de ce mode innovant de financement d’infrastructures dans notre pays. Les partenariats publics-privés (PPP) offrent des avantages significatifs pour le développement économique et social. Ces collaborations entre les secteurs public et privé permettent de mobiliser des ressources et des compétences complémentaires pour la réalisation de projets d’infrastructures et de services publics. Les PPP favorisent l’investissement dans les infrastructures, l’amélioration de la prestation des services publics, ainsi que plus de flexibilité dans le service aux usagers. Le Gouvernement de la RDC privilégie ce nouveau type de contrats pour promouvoir l’investissement, la gestion durable des ressources et la création d’infrastructures.
Le Projet Grand Inga a été lancé en 2010 par le Pool Energétique de l’Afrique Centrale (PEAC) pour exploiter le potentiel hydroélectrique du site d’Inga, évalué à 42 000 MW, dans le but d’électrifier et d’industrialiser la RDC. Pour gérer la complexité de ce projet, l’État congolais a décidé de le diviser en phases distinctes, chacune constituant un ensemble de projets indépendants. Les études de faisabilité ont été réalisées par le cabinet AECOM & EDF, financé par la Banque Africaine de Développement, avec des recommandations telles que la création d’une structure dédiée sous autorité présidentielle et l’exploitation du potentiel hydroélectrique en six phases distinctes. À ce jour, le projet a progressé avec la réalisation des études de faisabilité, l’identification des infrastructures de base, une puissance énergétique estimée à 11 050 MW et un Partenariat Public Privé (PPP). Un consortium Sino-Espagnol a été sélectionné et sera en charge du financement, de la construction, de l’exploitation et de la gestion du projet. Les futurs jalons comprennent la finalisation du contrat de collaboration, la mobilisation des fonds pour les études complémentaires et les infrastructures de démarrage, la création de la Société de Projet Inga 3 (SPD), la signature du contrat de concession, le bouclage financier, et la construction des infrastructures communes et équipements électromécaniques. L’Agence pour le Développement et la promotion du Projet Grand Inga (ADPI), un service spécialisé de la Présidence de la République, supervise le projet, conformément à l’Ordonnance Présidentielle n°15/079 du 13 octobre 2015.
Le projet vise à relever les défis d’intégration auxquels est confrontée la région de l’Afrique centrale, comme l’ont souligné les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) lors de leur onzième sommet ordinaire à Brazzaville, au Congo, en 2004. Pour atteindre cet objectif, la République du Congo (RC) et la République Démocratique du Congo (RDC) ont signé un protocole d’accord le 24 juin 2009 pour construire un pont-route-rail (RRB) sur le fleuve Congo entre Brazzaville et Kinshasa, ainsi que pour étendre le chemin de fer Kinshasa-Ilebo (KIR). La coordination et l’exécution du projet ont été confiées au Secrétaire Général de la CEEAC. Le financement des études a été assuré par la Banque Africaine de Développement, complété par des fonds de contrepartie du Congo et de la RDC. Des contrats ont été attribués à divers consortiums pour des études de faisabilité et la planification d’itinéraires. La structure de financement a fait appel à un Partenariat Public-Privé (PPP), avec Africa 50, filiale de la Banque Africaine de Développement, pilotant la structuration du projet. Plusieurs réunions ont eu lieu avec des experts d’Africa 50, de la Banque Africaine de Développement, de la CEEAC et des deux Congo, aboutissant à la validation de différents instruments juridiques. Cependant, le processus de sélection a été retardé en raison de questions non résolues, notamment les arrangements fiscaux et douaniers, la participation du Gouvernement de la RDC dans la société concessionnaire, les primes, les frais de concession et les modalités de participation de la Banque Africaine de Développement au financement du projet. L’achèvement du pont-route-rail et de l’extension ferroviaire Kinshasa-Ilebo est crucial pour le développement économique de la RDC. Cependant, pour capitaliser pleinement sur ces projets, la RDC doit accélérer le développement d’infrastructures complémentaires, notamment l’achèvement du port en eaux profondes de Banana, la construction du réseau ferroviaire et routier Banana-Matadi, et la réhabilitation de différentes lignes ferroviaires et d’autoroutes à travers le pays.
La République Démocratique du Congo a débuté un projet d’envergure visant la construction et la gestion d’un port en eaux profondes dans la ville côtière de Banana au Kongo Central. C’est le résultat d’une convention de collaboration signée avec le Groupe émirati DP WORLD en 2018. Le projet revêt une importance stratégique pour le pays, en termes d’accès direct aux marchés internationaux et sur le renforcement de sa souveraineté commerciale. Une révision opérée sur la convention initiale en 2021, a permis d’incorporer des modifications substantielles reflétant l’évolution des besoins et des accords entre les parties. En s’associant avec DP World, la RDC vise à créer un port moderne et efficient, capable d’accueillir les plus grands porte-conteneurs du monde et simplifier les procédures logistiques. L’impact économique prévu est significatif, avec la création d’emplois directs et indirects, l’essor des opportunités commerciales et l’attraction d’investissements. Le port DP World Banana sera un pivot majeur pour les échanges commerciaux du pays, offrant un guichet unique pour les opérations d’import-export. La centralisation des services douaniers et logistiques qui y sera opérée visera à rendre les échanges plus efficaces, transparents et sécurisés. La pose de la première pierre en janvier 2022 a marqué le début des travaux de construction, prévus pour s’achever en 2025. Ce projet d’une ampleur considérable représente un investissement de plus d’un milliard de dollars américains, preuve de la volonté politique et de l’engagement manifeste du Chef de l’État, S.E. Félix-Antoine Tshisekedi, à mobiliser les ressources nécessaires pour le développement économique de la RDC.
Le Gouvernement congolais a mis en place une feuille de route pour mener des réformes afin d’améliorer le climat des affaires en juillet 2021. Cependant, une enquête a révélé que lesdites réformes n’avaient été réalisées qu’à 27%. En réponse, le Chef de l’État, S.E. Félixc-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a publié les résultats de la première édition du Baromètre National sur le Climat des Affaires (BNCA), qui a conduit à l’élaboration d’un Plan d’Urgence d’Amélioration du Climat des Affaires. Ce plan, adopté le 28 juillet 2023, comprend des réformes urgentes à mettre en œuvre. À ce jour, neuf réformes ont été totalement achevées. Sept ont été partiellement mises en œuvre et sept autres attendent un début d’exécution. Les réformes achevées comprennent la modification de la loi sur les zones économiques spéciales afin de les rendre plus compétitives et la réduction des droits, taxes et redevances dans certains secteurs. Une nouvelle feuille de route est en cours d’élaboration pour guider les efforts à court, moyen et long terme pour l’année 2024. Les nouvelles réformes incluent la digitalisation des procédures administratives et fiscales, la réduction des délais de traitement des actes administratifs et la suppression des pratiques fiscales irrégulières.
Le Deuxième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 2) représente un projet d’envergure pour la RDC, depuis qu’il avait été envisagé en 2009. Ce recensement, succédant au premier réalisé en 1984, vise à actualiser les données démographiques du pays, mais sa mise en œuvre a été entravée par des défis financiers et techniques. Malgré cet impair, la phase préliminaire, incluant la mise en place des structures nécessaires et l’élaboration des documents techniques fondamentaux, a été achevée. Actuellement, le processus se situe à l’étape préparatoire, qui comprend la réalisation de la Cartographie Censitaire, une étape cruciale précédant le dénombrement exhaustif. Le Ministère du Plan, par l’intermédiaire de son Bureau Central de Recensement (BCR), a établi une nouvelle feuille de route pour le RGPH 2. Ce plan s’étend jusqu’en 2025 et requiert un budget estimé à 153.700.453 USD, dont 32 millions sont alloués spécifiquement aux travaux de cartographie censitaire. Cette nouvelle feuille de route vise à surmonter les obstacles rencontrés lors des tentatives antérieures, en assurant une planification minutieuse et des ressources adéquates pour chaque étape du processus. L’objectif ultime est d’obtenir des données précises et fiables sur la population et les habitations en RDC, ce qui est essentiel pour orienter les politiques publiques, allouer les ressources de manière équitable et planifier le développement socio-économique du pays pour les années à venir.
L’élaboration et la publication du deuxième Rapport d’Examen National Volontaire des Objectifs de Développement Durable (VNR) ont été entreprises en collaboration avec plus de 80 services sectoriels et toutes les agences du système des Nations Unies, sous la supervision du Ministère du Plan. Adopté en Conseil des Ministres, ce rapport a ensuite été transmis au Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) pour sa présentation au Forum Politique de Haut Niveau sur les ODD (FPHN) en juillet 2023, au siège des Nations Unies, par le Ministère du Plan. Le Forum Politique de Haut Niveau sur les Objectifs de Développement Durable (HLPF) constitue une réunion annuelle d’experts en développement durable, organisée sous les auspices du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC), à New York en juillet de chaque année. En 2023, le thème du forum portait sur "L’accélération de la relance après la maladie à coronavirus (COVID-19) et la pleine mise en œuvre à tous les niveaux du Programme de développement durable à l’horizon 2030". La République Démocratique du Congo était parmi les pays programmés pour présenter son VNR, exposant les avancées réalisées et les défis rencontrés dans la mise en œuvre des ODD sélectionnés pour un examen approfondi. Par ailleurs, un Sommet des ODD a été organisé du 18 au 19 septembre 2023 à New York, en marge de la 78ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies. L’occasion pour le Ministère du Plan d’y formuler une feuille de route des actions accélératrices des ODD, soumise à la validation du Conseil des Ministres. En outre, la participation à plusieurs activités parallèles de haut niveau a été assurée par S.E. Madame la Ministre d’État. D’autre part, la RDC a également entrepris des initiatives telles que l’organisation du Forum National sur les ODD, visant à échanger sur les mesures accélératrices des ODD avec toutes les parties prenantes. Des progrès ont été réalisés dans la constitution d’une équipe de préparation, la finalisation de la note méthodologique et la fixation du thème central et des sous-thèmes. De plus, des rapports nationaux sur des thématiques spécifiques, tels que la pauvreté et la classe moyenne, ont été élaborés, en collaboration avec des partenaires tels que le PNUD et l’UNICEF, dans le but de fournir des données actualisées et des analyses approfondies pour orienter les politiques publiques et les interventions de développement en RDC.
Ce projet vise à créer une cartographie actualisée des infrastructures économiques de base dans toute la République Démocratique du Congo. En utilisant des données géospatiales avancées et des technologies de cartographie modernes, l'objectif est de recenser, localiser et catégoriser les infrastructures clés telles que les routes, les ponts, les ports, les aéroports et les installations énergétiques. Cette cartographie permettra une meilleure planification du développement économique et de l'investissement dans le pays, en fournissant aux décideurs des informations précises et à jour sur l'état et la répartition des infrastructures.
Dans le cadre de l’accélération de l’intégration régionale, l’Union Africaine a identifié des corridors de transport devant permettre de faciliter et fluidifier la circulation des personnes et de leurs biens, d’un point à l’autre du continent. Le Trans African Highway est le cadre par lequel, le tracé des différentes voies de communication transcontinentales est établi. Dans le but premier de relier le port de Lagos au Nigeria à celui de Mombasa au Kenya, une route transcontinentale partira du Nigeria et traversera le Cameroun, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, l’Ouganda pour aboutir au Kenya. Cependant, la rivière Oubangui séparant la République démocratique du Congo et la République Centrafricaine constitue un obstacle naturel à ce projet. Un pont jeté sur la rivière est envisagé à cet effet. Les États ont également saisi cette opportunité pour étudier les possibilités de prolonger cette voie à d’autres réseaux routiers pour atteindre d’autres pays et contrées. Ainsi, le corridor Lagos – Mombasa sera également un point d’entrée pour le Burundi à travers la bretelle de Kisangani. Un excellent débouché pour la partie nord-ouest de la RDC essentiellement, où le passage d’une rive à l’autre de la rivière Oubangui s’effectue via des barges et d’autres types d’embarcations motorisées ou non qui ne facilitent pas des liaisons fluides et sécurisées (le trafic s’interrompant de nuit).